L’office national des statistiques (ONS), aurait enregistré un taux d’inflation de 4,4% en 2008, contre 3,5% en 2007. Ceci serait du à la hausse des prix des produits alimentaires.
Les principales denrées concernées sont : les huiles et graisses (+36.8), le poisson frais (+19.4%), les œufs (+15.8%), les fruits (+13%) et les légumes avec +10.2% à l’exception de la pomme de terre. De même, il a été signalé vers la fin 2008, une hausse des prix des viandes et poissons en conserve, de viande de mouton et de bœuf. Idem pour le sucre et les produits sucrés. D’après les estimations, l’inflation connaîtra encore une hausse dans les mois à venir.
Pour cette année, les importations en provenance de l’union européenne (UE) ont encore augmenté. La crise financière aidant, ces produits ont connu une augmentation de 20.4%, ce qui s’est répercuté sur les prix à la consommation, sans que les salaires ne connaissent une quelconque augmentation.
Des milliers d’algériens (surtout les jeunes diplômés) ne touchent que 4000 DA/mois dans le cadre de l’IAIG et AFS, en contre partie d’un travail. Des milliers d’autres, dans le cadre de l’emploi de jeunes, touchent moins que ça. Et ils appellent cela création d’emplois. On ne peut que comprendre leur détresse face à la cherté de la vie.
Pour faire face, la famille algérienne, a recours ces dernières années à l’endettement. D’abord en s’approvisionnant à chez l’épicier d’en face, ensuite en ayant recours aux crédits à la consommation pour acquérir des articles de ménage et autres. Pour faire face à des situations d’urgence (maladie…), ils prêtent de l’argent chez des voisins ou membres de la famille.
Voilà ce qui arrive quand l’agriculture va mal. Il faut peut-être profiter de la manne financière actuelle, pour investir beaucoup plus dans l’agriculture, cela permettra au moins au peuple de se nourrir pour pas cher. En attendant, comme l’a lancé notre président de Ghardaïa, « il faut serrer la ceinture, nous nous engageons dans une période de vaches maigres ».
Par K-A