Autrefois en Kabylie, les hommes et les femmes ne faisaient pas la différence entre la maladie (Le mal dit physique) et le mal psychologique ou spirituel. Ceux qui pratiquaient la médecine douce avaient donc le même statut que le marabout (amrabed) ou la sage-femme.
Les sages-femmes étaient, aux yeux des Kabyles, celles qui avaient le plus grand pouvoir de guérison. Cela prouve à quel point donner la vie était important pour eux. Les sages-femmes Kabyles étaient aussi chargées de guérir les maladies et de laver les morts.
Les marabouts eux, utilisaient la sorcellerie comme moyen de guérison. C’est là que la sorcellerie rejoint la médecine. Leur sorcellerie avait pour rôle de protéger ou de guérir, à l’aide d’amulettes et de récits de textes.
Le médecine douce Kabyle était aussi exercé par des hommes qui, parties à la Mecque ont acquis une certaine expérience en médecine douce. Le long et difficile voyage du pèlerinage et leur diverses rencontres leurs ont permis d’apprendre des techniques non connus jusque-là des Kabyles. C’est en grande partie grâce à ces hommes que la notion du traitement est née. A chaque maladie, ils ont attribué un traitement bien précis.
Lors de l’invasion française en Kabylie, on a constaté peu de maladies contagieuses ou graves, mis à part les maladies relatives à l’hygiène. Cela prouve que les Kabyles ont su prendre soin d’eux et combattre les différentes épreuves que la vie rude de l’époque imposait.