Les débats étaient forts passionnés autour de la peine de mort, à l’université des sciences islamiques de Constantine ce samedi. C’est la énième fois que la question de l’abolition de la peine de mort est débattue rien que ces derniers mois.
Les positions n’ont apparemment pas changées. Les Ulémas (Islamisants ou savants de l’Islam), considèrent que l’abolir serait s’éloigner de la charria islamique, selon laquelle « tu tues tu meurs ». Comme si, même si c’est leur combat, celle-ci était appliquée entièrement en Algérie. Ils avancent d’ailleurs l’argument selon lequel l’islam est la religion de l’état algérien, comprenez « l’Algérie est une république islamique ».
De leur côté, les juristes de la ligue algérienne des droits de l’homme (LADH), soutiennent en utilisant le même argument qu’elle n’est nullement contradictoire avec la religion, puisque l’Islam est une religion de pardon. Nos ulémas ne l’entendent pas de cette oreille, comme s’ils avaient une autre vision de l’islam.
Comme pour les autres rencontres, les positions restent diamétralement opposées, inconciliables. Pourquoi continuer alors à débattre de la question. Qui tranchera ? Faut-il continuer à consulter nos « savants », eux qui s’opposent juste pour s’opposer. Cela leur donne peut-être l’impression d’être importants, influents. Ils croient qu’en approuvant ce sur quoi on les consulte, reviendrait à n’être qu’une « caisse de résonnance », comme l’est notre Assemblée « Populaire ». En approuvant ce que d’autres proposent, ils croient devenir inutiles, donc pas nécessairement à consulter. Pour eux l’important c’est d’être, de continuer à exister en tant que « savants ».
Pour rappel, l’Algérie a signé le moratoire de l’ONU, et que les peines de morts décidées par les tribunaux ne sont plus exécutoires depuis plusieurs années.
Par Mus